L’air est irrespirable à Chiang Mai
Chaque année, au mois de mars, c’est la même chose, la qualité de l’air se dégrade fortement dans le Nord et le Nord-Est de la Thaïlande. Cette pollution n’est pas industrielle, elle vient des feux qu’allument les habitants pour défricher leurs terrains. Une pratique pourtant illégale…
Ainsi depuis 2 jours, l’épaisse brume de pollution est telle sur Chiang Mai que la visibilité trop réduite perturbe fortement le trafic aérien vers et depuis la capitale du Nord de la Thaïlande. Plusieurs annulations de vols ont eu lieu. Voici une photo de l’aéroport de Chiang Mai prise le 21 mars et la situation ne s’est pas vraiment améliorée depuis.
Un vol de la Thai Airways, de Suvarnabhumi à Chiang Mai a été contraint de rebrousser chemin vendredi matin en raison de la mauvaise visibilité à l’aéroport malgré que le pilote ait tenté deux atterrissages. La visibilité à l’aéroport international de Chiang Mai est tombé à moins de 1 500 mètres et de nombreuses compagnies ont dû détourner les appareils vers l’aéroport de Suvarnabhumi à Bangkok. Vols retardés, annulés ou qui font demi-tour, touristes bloqués à l’aéroport…
Mais le pire, outre la visibilité c’est que l’air est irrespirable à Chiang Mai. Plus de 16.000 personnes ont été admises à l’hôpital en raison de la pollution. Les autorités ont déclaré que le niveau de toxicité se situe à un nouveau record de 233 microgrammes par mètre carré (la limite est à 120 mg). Les résidents de Chiang Mai ont dû porter des masques sanitaires pour se protéger et éviter les maux de nez et de gorge. Dans le même temps, 60 000 personnes sont tombées malades dans 8 autres provinces du Nord. Les responsables de la santé publique se préparent à distribuer 500.000 masques aux personnes touchées par la brume polluée.
La fumée des incendies de forêt, qui ont persisté sur la région depuis plus d’une semaine est à l’origine de cet épisode de pollution atmosphérique qui se répète chaque année à la même période avec l’habitude pourtant illégale prise de mettre le feu aux champs et parcelles pour les débroussailler. Le problème est connu depuis des années mais aucune mesure efficace et ambitieuse n’a jamais été prise endiguer le phénomène.
