Tensions au plus haut entre la Thaïlande: les 2 pays au bord de la guerre
Article mis à jour le 28 juillet
UPDATE: un accord de cessez-le feu doit entrer en vigueur ce 28 juillet à minuit.
La tension est montée d’un cran hier et ce jeudi 24 juillet 2025 après des échanges de tirs entre les armées thaïlandaise et cambodgienne aux abords du temple de Ta Muen Thom, dans la province de Surin. Les autorités thaïlandaises ont immédiatement ordonné l’évacuation du district de Phanom Dong Rak, incitant les habitants à se réfugier dans des bunkers pour leur sécurité. En fin de matinée, la Thaïlande a bombardé une base militaire sur le territoire cambodgien alors que le Cambodge à riposté par des tirs de rockets. Si le mot n’est pas encore employé, les deux pays sont entrés en guerre ou du moins en conflit armé ce 24 juillet 2025. Alors que ce 26 juillet, le Cambodge demande un cessez-le feu immédiat et une résolution pacifique du conflit.
Nouvelle explosion de mine qui blesse un soldat thaï
Mercredi 23 juillet, un groupe de cinq soldats thaïlandais effectuant une patrouille dans la zone de Chong Bok, à Ubon Ratchathani, a été victime d’une nouvelle explosion de mine antipersonnel, l’un d’eux ayant perdu sa jambe droite. Cette zone, déjà secouée par un premier incident le 16 juillet qui avait blessé trois soldats, est désormais qualifiée de “minée” par le gouvernement thaïlandais.
Point sur la situation et chronologie des événements.
Preuves de mines fraîchement posées
Les autorités ont découvert des mines PMN‑2 d’origine russe, non utilisées par l’armée thaïlandaise, dans un secteur auparavant déclaré “sécurisé”. Le commandement de l’armée thaïlandaise estime qu’une centaine de mines y auraient été implantées récemment, et prépare une plainte auprès de l’ONU pour violation de la Convention d’Ottawa.
Repli stratégique et fermeture totale des postes-frontières
En représailles, la Thaïlande a fermé quatre postes-frontières (An Ma, Sangaem, Chom, Sai Tako) et deux sites patrimoniaux (Ta Muen Thom, Ta Khwai) dans quatre provinces frontalières. Elle a également rappelé son ambassadeur à Phnom Penh et expulsé son homologue cambodgien, elle a aussi appelé les Thaïs qui s’y trouvent à quitter le Cambodge au plus tôt.
Escalade militaire au temple de Ta Muen Thom
Ce jeudi 24 juillet, des tirs et explosions ont eu lieu près du temple de Ta Muen Thom, dans la province de Surin, après que les soldats cambodgiens auraient ouvert le feu, selon Bangkok. Trois civils thaïlandais ont également été blessés. Les autorités locales ont ordonné l’évacuation et le repli dans des bunkers pour protéger les résidents .
Thaïlande ferme toute négociation
Face à cette nouvelle crise, le vice‑ministre de la Défense, général Nattaphon Narkphanit, a déclaré que « la situation est entrée dans une nouvelle phase » et qu’« il n’y aura plus de négociations ». Il a insisté sur la volonté de la Thaïlande de défendre sa souveraineté, et a indiqué un renforcement immédiat des troupes, incluant des F‑16, tout en convoquant le Comité national de sécurité .
Réplique cambodgienne ferme mais contradictoire
Le Cambodge, pour sa part, nie avoir posé de nouvelles mines : de nombreux ordres explosifs seraient des reliques de la guerre passée selon Phnom Penh . Son ministère de la Défense accuse l’armée thaïlandaise d’avoir violé l’accord de 2000 en déviant les zones de patrouille convenues. Des troupes cambodgiennes ont été massées dans la zone en riposte.
Crise diplomatique et risques pour la stabilité régionale
Les relations diplomatiques sont au plus bas : la Thaïlande et le Cambodge ont rappelé leurs ambassadeurs, fermé leurs frontières, instauré des restrictions économiques et médiatiques, et le climat nationaliste s’est accentué des deux côtés. la situation actuelle fait craindre un conflit ouvert.
Bombardements et tirs de rockets
Six avion F-16 de la Royal Thai Air Force ont mené une mission de bombardement contre la base militaire cambodgienne de Chong An Ma. En représailles, le Cambodge a tiré des rockets sur la Thaïlande, 16 civils thaïs ont été tués (bilan provisoire).
Les 24 et 25 juillet des opérations terrestres avec chars ont eu lieu toujours dans les zones frontalières et voisines.
Conseils pour les touristes en Thailande et au Cambodge
- Si vous aviez prévu d’aller au Cambodge depuis la Thaïlande, je vous déconseillerai complètement de voyager entre les 2 pays actuellement même apr voie aérienne (une fermeture de l’espace aérien du Cambodge est probable vu les bombardements opérés par la Thaïlande.
- Evitez les zones frontalières dans les deux pays et plus particulièrement la province de Surin et ne sortez pas des routes balisées.
- Suivez scrupuleusement les instructions des militaires
- Suivez l’évolution de la situation en suivant des médias comme The Nation ou Khaosod ou encore le Bangkok Post. Suivez notamment leurs comptes sur les réseaux sociaux.
Les zones à éviter plus précisément
-
-
Ubon RatchathaniPhu Chong-Na Yoi National ParkKaeng LamduanChong An Ma Checkpoint
-
SisaketKhao Phra Wihan National Park (Pha Mo I Daeng)Chong Sa-ngamBorder areas in Kantharalak & Phu Sing
-
SurinPrasat Ta Muen GroupPrasat Ta Kwai / Ban Pluang / Phum PonChong Chom & Phanom Swai Forest Park
-
BuriramChong Sai TakuTa Phraya National Park
-
Sa KaeoBan Khlong Luek Checkpoint & Rong Kluea MarketPrasat Sdok Kok Thom
-
ChanthaburiBan Laem & Ban Phat Kad checkpoints
-
TratBan Hat Lek, Ban Muen Dan & Ban Ma Muang Checkpoints
-
Dans la provinces de Chanthaburi 8 district sont passés en loi martiale le 25 juillet.
La communauté internationale observe de près : la moindre étincelle pourrait embraser la région. un coup d’état militaire en Thaïlande dans les prochains jours n’est pas impossible.
Communiqué de l’Ambassade de France à Bangkok

En conclusion
Je ne suis ni journaliste, ni expert de la géopolitique de la région. J’essaie de vous partager des faits qui sont assez peu accessibles en français et qui sont importants si vous voyagez ou aller voyager en Thaïlande ou au Cambodge. Soyez prudents !