Crise politique en Thaïlande: va-t-on vers l’escalade ?
La Cour constitutionnelle a statué hier en faveur des Démocrates en déclarant que l’amendement qui modifie la composition du Sénat viole la constitution mai s’est refusé à ordonner la dissolution des partis politiques de la coalition, et la disqualification des législateurs qui ont soutenu son adoption par le Parlement. Le gouvernement reste donc en place mais plus fragilisé de que jamais. Les Chemises Rouges, soutien du gouvernement, qui ont refait leur apparition il y a quelques jours sont mobilisées, les manifestants anti-gouvernement forts de cette victoire sur le terrain judiciaire aussi. Nul ne sait comment la situation va évoluer…
A Bangkok aux points de rassemblement des anti-gouvernementaux au Democracy Monument, Phan Fa Bridge et Makkawan Bridge sur Ratchadamnoen Avenue se sont ajoutés celui des Chemises Rouges, le Rajamangala Stadium sur Ramkhamhaeng Road. La police est particulièrement présente sur ces sites ainsi qu’autour de la Cour Constitutionnelle. La sécurité a également été renforcée dans les lieux importants de Bangkok , y compris le ministère des Affaires étrangères, les ambassades et les aéroports, et les administrations d’autres provinces pour “empêcher des personnes mal intentionnées d’inciter à la violence”. Comme mesure de précaution pour assurer l’ordre à Bangkok, le gouvernement thaïlandais a approuvé l’utilisation de la loi sur la sécurité intérieure dans trois districts – Dusit , Phra Nakhon et Pom Prap Sattru Phai ou les zones autour de la Maison du Gouvernement et du Parlement – jusqu’au 30 Novembre 2013. La plupart des attractions touristiques de Bangkok sont accessibles sans encombre à l’exception notable du Wat Benchamabophit, proche du Parlement.
Si la gêne pour les éventuels touristes à Bangkok est toujours minime et se réduit souvent à des trajets un peu plus longs dus aux perturbations de la circulation qu’entraînent les manifestations, la question qui reste en suspens est de savoir quelles seront les prochaines actions des deux camps ? L’appel à éviter les lieux de manifestations est plus que jamais d’actualité tant personne ne sait si un affrontement entre les deux camps aura lieu ou si le gouvernement rompra sa promesse de ne pas tenter de disperser les manifestants par la force.
